Omen
Installation
The failure of humanity’s ark.
Abstract
What will be the state of the earth if nothing changes after Paris’ COP 21?
Presage emerges a disturbing universe, creating a hypnotic fascination where only traces of human life remain. A boat stranded in the middle of the church choir, sand consisting of broken promises, a strong radiation hovering above our heads…
Testimony
“Une nuit dans Paris. Une église portes grandes ouvertes sur le Monde. Aux abords, une foule en mouvement y pénètre comme un fluide incessant. Une marée humaine. Dedans, c’est la nuit. Puis une corne de brume. Un appel de phare. Un SOS organique : émis par l’orgue et qui prend aux tripes, appelant au danger. Comme le Créach dans la brume de Ouessant. Le jet de lumière puissant du phare dévoile devant, dans le chœur, une proue de barque en perdition. Une barque de migrants qui fend le cœur sur la méditerranée? Elle vogue sur des tessons de verre blanc, une banquise qui se craquèle du réchauffement. Une multitude de petits papiers blancs flottent au dessus, comme un vol de mouettes qui accompagnent le retour du pêcheur. Lumière changeante. Bleue, blanche, comme celle d’un orage sur la mer.
Le flot du courant des gens contourne le chœur pour monter dans la passerelle et accéder au bateau. Sous nos yeux, ce n’est en fait qu’une carcasse de barque qui se dévoile.
Une barque bariolée de la vie passée et des coups de pinceaux des marins. Une barque devenue squelette marin. Coupée en deux, échouée sur les verres brisés, réminiscence de sable, ressource première disparue. La poupe est inclinée sous la croix. Dedans aucun survivant. Pas même l’espérance d’une arche de Noé. Vu d’ici, l’essaim de mouettes, ce sont les rêves envolés des vœux de la charte de l’ONU de 1982 en mille morceaux déchiquetés au vent. Ou bien plein de petits drapeaux blancs agités qui demandent grâce ? Je suis sur la passerelle et je regarde un à un ces visiteurs de la ville, badaud, fêtard, intello, banlieusard, jeune ou vieux regarder l’œuvre. Visiteurs de passage comme on vaque d’un tableau à l’autre dans le grand musée vivant de la nuit blanche ? Non. Visiteur saisi par la vérité blessante comme le tesson, offerte en pleine église à l’humanité de chacun. 1h15 du matin. C’était ma nuit blanche. C’était le Présage d’artiste et de la communauté de l’Eglise saint Merry dont je suis.”
Axelle Verdier
Conception
Djeff
Monsieur Moo
Team
Exterior sound creation : Rachel Marks
Lights : Claude Avisse et Edouard Trichet Lespagnol.
Curator : Jean Deuzèmes
Technical manager : Thomas Monnier
Carpenter : Serghei
Film & Photos
Thierry Bohnké – O·H·N·K
Jules Hidrot
Thanks
Emmanuel Daydé and the « Nuit Blanche » team, Joaquim Pereira and his team, Marie José Ledru, Philippe Pepin and all the volunteers, Denis Cotica the team of Derichebourg, Chantier naval Bernard, « Art, Culture et Foi ».